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Fédération de Recherche Environnement et Société | Università di Corsica / CNRS / INRAE
Appui à la Recherche  |

Projets

Transitions et Autonomie Alimentaire des Territoires Insulaires (TAATI)
  • Objectifs de recherche :
  • Les efforts de qualification conséquents accomplis ces 30 dernières années par les organisations professionnelles et par les institutions publiques régionales ont abouti à la reconnaissance de plusieurs produits de l’agriculture traditionnelle corse. Le choix d’une stratégie de relance conçue à partir de la valorisation de l’origine (AOP, IGP) a permis de maintenir des activités, des savoirs et des métiers et la production de richesses économiques dans les secteurs agricoles et touristiques. Cependant, le succès de ces démarches n’a pas réduit l’extrême dépendance alimentaire de la Corse et par une faible prise en compte des systèmes socio-écologiques (Tâche COSVI). Cela se traduit par un niveau d’importation alimentaire très élevée et mal évalué, estimé à 90 % de la consommation (Tâche DATI). Il en résulte une faible présence des produits de l’agriculture corse dans l’alimentation de la population résidente (Tâche RAPAL). Ce constat s’explique pour partie par l’isolement des territoires insulaires, leurs vulnérabilités vis-à-vis de l’approvisionnement alimentaire et en Corse des processus de désaffiliation en cours (villageois et familial) (Tache DATI) A ce titre, l’insularité offre un modèle de compréhension des formes d’organisation résilientes susceptibles d’éclairer les pistes de souveraineté alimentaire au regard d’une rétraction probable de la globalisation des échanges et des mobilités. Enfin, la dépendance alimentaire est l’expression de déséquilibres territoriaux (littoralisation, déprise et pauvreté dans l’intérieur) et d’une substitution des terres agricoles au profit d’une économie résidentielle. Dans ce cadre, l’alimentation et - la production fermière notamment - est appréhendée au-delà de sa dimension strictement marchande (analyse des structures de l’offre et de la demande). Elle constitue un opérateur puissant des transitions en cours territoriales, sociales et écologiques (Tâche EMPROF).

  • Problématique sociétale :
  • L'approche partenariale des recherches vise à accompagner les acteurs et les opérateurs économiques et sociaux, l’action publique régionale dans l’objectif de réduire les dépendances alimentaires, notamment des produits du quotidien. L’horizon est la souveraineté alimentaire des secteurs stratégiques de la production, de la transformation et de la distribution. L’autonomie est appréhendée aux dimensions des communautés de vie concrètes telles que le quartier et le village.

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La Corse et les Corses dans les dynamiques de la civilisation étrusque et de l’espace tyrrhénien
  • Objectifs de recherche :

En fonction des problématiques préalablement énoncées, les objectifs de recherche, pourtant multiples, peuvent être regroupés selon les grands axes suivants :

- étude anthropologique sociale et culturelle de la Corse du Ier millénaire av. J.-C. selon une approche comparative des peuples indigènes de la Méditerranée occidentale : acculturation, échanges de pratiques et de savoir-faire.

- étude paléoenvironnementale, en privilégiant l’espace littoral, afin de déterminer les migrations du trait de côte liées aux phénomènes eustatiques et géomorphologiques ainsi que les variations climatiques, la courantologie et l’alluvionnement.

La question des sites portuaires est majeure au sein des problématiques de la Méditerranée archaïque.

L’apport de la palynologie représente un domaine fondamental de la recherche, permettant de comprendre la réalité des pratiques agricoles et la datation de la culture de certaines espèces (olivier, vigne, châtaignier, etc).

- étude du potentiel et de l’exploitation des ressources naturelles du territoire par ces peuples indigènes :  celle des minerais représente des interrogations majeures en raison de la difficulté d’attester la réalité de leur exploitation à ces périodes, bien qu’ils aient constitué l’élément central des dynamiques politico-économiques durant des millénaires ; celle du bois et des plantes à parfums constitue un domaine très prometteur de la recherche ;

  • Problématique sociétale :

La Corse évolue dans l’aire d’épanouissement de la brillante civilisation étrusque, constituant un espace directement associé à l’Étrurie centrale, celle de la Dodécapole.

La Corse participe au Ier millénaire avant J.-C. aux grands courants d’échanges tyrrhéniens matériels et immatériels qui sont alors renforcés. L’ensemble de l’île est concerné mais la partie orientale, depuis le canal de Corse jusqu’aux Bouches de Bunifaziu, l’est de façon plus intense encore, les puissantes cités de la Dodécapole se trouvant sur l’autre rive de la Tyrrhénienne exactement aux mêmes latitudes, Populonia, Volterra, Vetulonia, Vulci, Tarquinia et Caere.

La nécropole d’Alalìa est la seule connue du monde étrusque située en dehors de la péninsule italienne. Les recherches récentes sur ce site démontrent que l’espace concerné par les nécropoles étrusques est bien plus vaste que le seul secteur de Casabianda. Il s’étend notamment dans la partie orientale de l’oppidum d’Aleria où une tombe étrusque du IVe siècle av. J.-C. a été récemment mise au jour à Lamaghjone.

Dès l’époque villanovienne, au début du Ier millénaire avant J.-C., le mobilier archéologique des sites de Cagnanu, du Pinzu a Verghjine et de la Grotta Alessandro à Luri, ainsi que la Teppa di Lucciana à Muratu et Vallecalle, atteste de la participation de la Corse dans les dynamiques proto-étrusques.

Malgré son caractère exceptionnel, l’importance de l’insertion de la Corse dans le monde étrusque, au-delà du seul site d’Alalìa, a été longtemps ignorée ou envisagée de façon très marginale. Alors que les problématiques de l’Antiquité de la Corse restaient centrées sur la présence des seuls Grecs Phocéens puis des Romains, suivant ainsi une orientation héritée du XIXe siècle, il s’agit à présent de mettre la question étrusque au centre des problématiques.

La principale est d’envisager la Corse dans « l’Étrurie des frontières », selon une approche géopolitique et géohistorique – notamment par une mise en parallèle avec les réalités spécifiques de la Campanie, des Marches, de l’Ombrie, de la plaine padane ou de la Ligurie principalement – située dans le contexte des grandes dynamiques méditerranéennes du Ier millénaire avant J.-C.

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Capacité de Prise de Décision dans l’Incertitude sous Stress Dépassé ou Mal Géré
  • Objectifs de recherche :

L’objectif de cette recherche serait donc de concevoir puis tester un système d’entraînement dédié à des personnes soumises à du stress lors de leurs activités professionnelles. Cette méthode viserait à améliorer la capacité de prise de décision dans l’incertitude sous stress dépassé ou mal géré des opérationnels. Mise en pratique pour deux types d’opérationnels : (1) les pompiers, (2) les policiers municipaux.

  • Problématique sociétale :

Des professionnels comme les pompiers ou les chirurgiens ont ceci en commun de souvent pratiquer leur métier dans des conditions générant un grand stress. La prise de la bonne décision au bon moment s’avère être primordiale pour ces professionnels car elle peut avoir des conséquences directes sur la santé et même la vie d’autres individus ou sur le milieu environnant.

 

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Virus de l’Hépatite E : dynamique d’Exposition et de Partage dans les milieux et les filières
  • Objectifs de recherche :

Le projet propose d’explorer comment un socio-pathosystème traverse des systèmes alimentaires (« filières » charcuterie, animaux filtreurs), par une approche intégrative qui croise une perspective « horizontale » (le pathogène entre les élevages et le milieu) et une perspective « verticale » (le pathogène dans la chaine alimentaire). En traçant des « réseaux HEV », le projet se situe donc au cœur de la relation entre des systèmes productifs et l’environnement, questionnant les flux du virus entre les compartiments (dont le sens est méconnu) et les mécanismes qui les orientent (pratiques des acteurs).

  • Problématique sociétale :

Problème émergeant de santé publique, l’hépatite E est également un problème lié à la santé animale et environnementale et donc une maladie pertinente pour être englobée sous les approches « One Health». Elle interroge la dynamique des systèmes alimentaires au prisme des dynamiques épidémiologiques impliquant les pratiques de production, transformation, consommation, et leurs interfaces avec les milieux

 

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Académie des métiers du bois et de la forêt
  • Objectifs de recherche :
 

L’utilisation du bois pour la construction et l’aménagement de bâtiments induit des contraintes réglementaires fortes notamment au niveau de la sécurité incendie. Pour limiter les dégâts causés par les incendies, la réglementation relative à la sécurité incendie des bâtiments fixe un nombre d’exigences. Parmi ces dernières, on trouve le choix des produits et des éléments de construction qui se base sur deux caractéristiques : leurs réactions et leurs résistances au feu. La réaction au feu caractérise les quatre éléments du matériau qui contribuent au développement d’un incendie : son inflammabilité, sa combustibilité, le dégagement de gaz et de fumées ainsi que la production de particules et/ou gouttelettes enflammées. La résistance au feu, quant à elle, caractérise le temps pendant lequel des éléments de construction peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action d’un incendie. Le comportement au feu du bois et des matériaux à base de bois peut être amélioré par un traitement ignifuge en surface ou dans la masse. Les produits peuvent ainsi devenir moins inflammables ce qui permet leur utilisation dans les Etablissements Recevant du Public (ERP). Un autre intérêt du projet consiste à mettre au point puis tester un retardateur de flammes pour les matériaux de construction et d’aménagement en bois qui ait une empreinte environnementale faible. L’utilisation de ce traitement ignifuge sur le bois issu de l’exploitation des forêts Corse permettrait ainsi de proposer un matériau bois adapté aux normes de sécurité incendie avec une faible énergie grise couplé à un impact environnemental et toxicologique faible. Actuellement, il existe sur le marché de nombreux retardateurs de flamme. Ils ont pour but de retarder l'inflammation du bois et/ou de réduire la chaleur dégagée lors de la combustion. Depuis les années 90, l’impact environnemental et toxicologique des retardateurs de flamme a été pris en compte dans la commercialisation des produits conduisant au retrait d’un certain nombre de retardateurs de flamme. Actuellement, le challenge consiste à créer des retardateurs de flamme qui possèdent les caractéristiques suivantes : avoir une action sur la réaction au feu des matériaux, ne pas dégrader les propriétés thermiques et mécaniques des matériaux, avoir un faible impact environnemental et toxicologique, ne pas interagir de manière négative avec les produits de conservation (fongicide, insecticide, etc.) et avoir une bonne tenue de l’ensemble de ces performances dans le temps. Le projet se propose de répondre à ce challenge en mettant au point un retardateur de flamme écologique qui serait à la fois efficace, qui aurait une bonne tenue de ces caractéristiques dans le temps et qui aurait des émissions polluantes limitées. Ce produit serait donc innovant, permettrait d’apporter une plus-value dans la filière bois-forêt de la Corse et participerait à développer l’utilisation du bois Corse dans la construction.

  • Problématique sociétale

La Corse se caractérise par une richesse naturelle importante avec une biodiversité très riche et un certain nombre d’espèces endémiques. La forêt en Corse représente 507 000 ha répartis sur l’ensemble de son territoire. Avec un taux de boisement de 58%, largement supérieur à la moyenne nationale (30 % pour la France continentale). De plus, la forêt en Corse reprend du terrain ces dernières années, du fait du recul de l’agriculture, mais elle n’est pas mieux exploitée et la forêt en Corse est couverte de forêts à la fois privées et publiques. Le nombre d’emplois du secteur économique de la forêt et du bois élargi à la seconde transformation, au négoce et aux services reste limité. En 2012, la filière bois ne représentait que 0,5 % de la main d'œuvre salariée insulaire, soit deux fois moins qu'en France métropolitain. L’exploitation et le développement de la filière forêt-bois pourrait être les vecteurs d’innovations importantes et d’emplois. Malgré sa position de leader en termes de boisements, la région forestière de la Corse n’est pas la mieux exploitée de France. Ainsi, la filière bois est peu développée et la faible industrialisation ne permet pas de générer beaucoup d’emplois. La Corse possède néanmoins des atouts pour le développement d'une forêt de qualité. Et, le développement de cet axe stratégique, passe par une structuration de la filière bois-forêt de Corse.

 

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Projet Invasives Terrestres et Marines (ITeM)
  • Objectifs de recherche :

Action 1 : Mettre en place une veille scientifique commune et une restitution des activités sur les espèces envahissantes et leurs vecteurs en Corse

Action 2 : Etudier l’impact sur :

- les écosystèmes terrestres, marins et lagunaires par des études du fonctionnement et de la biodiversité des écosystèmes (→ développement de l’espèce invasive et relation avec ses vecteurs) et la santé des populations animales et végétales (parasites, bactéries et champignons)

- la santé de populations humaines : études des agents pathogènes (virus) vectorisés par ces espèces

Action 3 : Proposer par le biais d’une approche intégrative, des solutions innovantes de prévention, de contrôle, d’éradication et de valorisation

Action 4 : Communiquer et sensibiliser :

- les décideurs et les politiques

- le grand public et les scolaires

- les gestionnaires et les professionnels

Action 5 : Favoriser l’apparition de nouvelles compétences au niveau du territoire en lien avec les formations pédagogiques proposées par l’université de Corse (DUT génie biologiques option Génie de l’environnement, Licence Science de la vie, Masters : Risques Naturels ; Gestion de l’Environnement ; Sciences et technologies de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement).

  • Problématique sociétale :

Considérées comme une cause importante de perte de biodiversité au niveau mondial, les EEE sont concernées par différents outils réglementaires tant internationaux qu’européens. Au niveau national, la problématique des EEE est prise en compte au sein de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) du Ministère de l'Ecologie et correspond à un engagement fort du Grenelle de l'environnement (art. 23 de la Loi Grenelle du 3 août 2009). Plus particulièrement, la Corse possède une diversité biologique riche mais vulnérable, soumise à la forte pression des espèces envahissantes. De plus, les solutions envisagées pour éviter leur implantation et/ou endiguer leur prolifération sont rudimentaires.

 

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Page mise à jour le 18/07/2022 par DOMINIQUE GRANDJEAN-KRUSLIN